RAPPORTS DU COMITÉ SUR LA QUALITÉ DE L’EAU ET DES BERGES

RAPPORTS DE 2023

À notre assemblée générale du 22 juillet 2023, nous avons présenté deux types de rapport, un premier rapport plus traditionnel sur la « qualité » de l’eau, et un deuxième en lien avec la « quantité » de l’eau au lac Noir et dans la rivière Noire, ou plus simplement sur les inondations que les riverains ont subies de manière sévère en ce début de mai 2023 !

Ces rapports parlent d’eux-mêmes et vous pouvez les télécharger ci-après afin de les consulter.

RAPPORTS DE 2022

À l’assemblée générale du 23 juillet 2022, le comité sur la qualité de l’eau et des berges a fait rapport avec une présentation power point ci-jointe.

Cette présentation avait pour but de présenter l’état du Lac Noir, et démontrer que notre lac n’était pas un des pires lacs du Québec, comme le rapportait un article du journal de Montréal de juillet 2022, et qu’au contraire, il n’avait pas changé de niveau trophique.

Pour résumer le contenu de cette présentation, lac Noir a bel et bien vécu des épisodes de cyanobactéries en 2010 et 2011 mais c’est chose du passé, et le lac n’est pas envahi par la plante exotique envahissante du myriophylle à épis.

Nous avons cependant une infestation d’une plante terrestre, soit le roseau commun, sur nos berges et dans le littoral. Quoique plante terrestre, le roseau peut se retrouver jusqu’à un mètre sous l’eau.

À notre assemblée générale nous avons également voulu porter un hommage au barrage, un ouvrage qui a permis une régularisation des crues du lac autant au printemps qu’en été. Nous reproduisons également la présentation ci-jointe.

RAPPORT DE 2020

En 2019, nous avons conclu que le lac Noir était à un stade mésotrophe, donc qu’il n’était ni très jeune, ni très vieux, soit qu’il se situait au milieu de sa durée de vie. Il faut tenir compte aussi que le lac Noir est un lac au fond argileux, et non rocheux, et qu’il se trouve à la fin du bassin versant de la rivière Noire prenant sa source principalement dans la région de St-Zénon, et que la rivière Noire y circule avec un fort débit, renouvelant ses eaux environ 22 fois par année. Il est donc normal qu’avec ces caractéristiques, l’eau du lac Noir ne soit pas cristalline, ce pourquoi on lui a donné son nom !

Ce qui devrait être le plus intéressant à savoir dans la santé du lac, est sans doute qu’il n’est pas sujet à des éclosions de cyanobactéries, comme en 2011, ni à l’invasion de plantes aquatiques envahissantes comme le myriophylle à épis ou la châtaigne d’eau. Il est toutefois sujet à l’envahissement de la plante terrestre du phragmite ou roseau commun, et nous avons identifié plus d’une vingtaine de sites sur les berges du lac aux prises avec cet envahisseur. Un plan de contrôle de la plante devrait être esquissé avec le concours des municipalités de Saint-Jean-de-Matha et de Saint-Damien ce printemps, pour être mis en œuvre normalement en cet été 2021.

En cet été 2020, l’APELNRN a procédé aux analyses habituelles de l’eau du lac avec le concours du Réseau de Surveillance Volontaire des Lacs (RSVL) du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) du gouvernement du Québec.

Nous vous présentons, dans le diagramme des “bulles”, les résultats qui indiquent où se situe le lac Noir sur une échelle d’eutrophisation, et comment nous estimons son « vieillissement » en 2020 que nous avons également voulu comparer à son état en 2019.

Le lac Noir semble se diriger vers un état mésotrophe moindre en 2020, ce qui est bon signe, avec un taux de phosphore moyen de 9,6 µg/l, moins élevé que les 13,0 µg/l mesurés en 2019. Évidemment, il est difficile de conclure avec deux seules années contigües, mais cela demeure réconfortant de voir la « bulle » d’eutrophisation se déplacer vers la gauche plutôt que vers la droite d’une année à l’autre. Rappelons qu’au plus fort des épisodes de cyanobactéries de 2011, le taux de phosphore total s’élevait alors dans les 50 µg/l !

Le gouvernement du Québec par la voie de sa plate-forme du RSVL devrait rendre publics les résultats de l’été 2020 de manière officielle, et en faire rapport en ce printemps 2021.

Il est fort à parier que les mesures des municipalités touchant la mise aux normes des installations septiques et l’aménagement des bandes riveraines ont eu des impacts positifs sur le taux du phosphore total en nette diminution depuis. Nous devrions encourager la poursuite de mise en place de telles mesures et il semble que c’est dans les plans des municipalités de continuer sur cette lancée.

Il est à noter que le Regroupement des Voisins du lac Noir a effectué des analyses plus pointues de l’eau du lac en cet été 2020, là où des affluents rencontrent le lac Noir, afin d’évaluer si ces affluents sont sources de pollution. La rivière Noire et deux ruisseaux ont été considérés à cet effet. Il semble que le ruisseau agricole qui se déverse dans l’Anse à Baril pose le plus grave problème avec des taux de phosphore de 20 µg/l et de coliformes fécaux de l’ordre de 380 ufc/100 ml.

La navigation sur le lac Noir et la rivière Noire a aussi un impact sur la qualité de l’eau et des berges. Nous sommes en discussion avec plusieurs acteurs locaux sur cet aspect et nous espérons que la municipalité de Saint-Jean-de-Matha, en plus de prendre dorénavant la responsabilité des analyses de l’eau du lac, pourra mettre en place une patrouille nautique sur le lac au moins durant les fins de semaine, comme cela se fait sur plusieurs autres lacs du Québec. Le rôle de cette patrouille paramunicipale serait, outre le fait de sensibiliser les plaisanciers à une navigation responsable, de vérifier s’il y a des épisodes d’éclosion de cyanobactéries, de même que faire la surveillance des plantes aquatiques envahissantes dans le lac, comme l’émergence du myriophylle à épis et des plantes terrestres envahissantes sur les berges, comme le roseau commun.

RAPPORT DE 2019

Dans le cadre de son mandat, le Dr Carignan a porté attention à l’état de notre lac et de son bassin versant. La bonne nouvelle, le Dr Carignan confirme que le renouvellement de l’eau par la rivière Noire pourrait nous éviter une eutrophisation accélérée du lac. Compte tenu du bassin versant, l’eau du lac s’y renouvellerait environ 26 fois par année, soit une fois à toutes les 2 semaines (0,038 année).

Selon le rapport sur l’étude environnementale du barrage de CIMA en 2007, « il se renouvelle 22 fois par an, 70% de ce renouvellement se produisant entre avril et juin. »

Le Dr Carignan s’est dit aussi très surpris que notre lac, propice à l’invasion du myriophylle à épis ne soit pas contaminé. Il n’en a pas aperçu alors qu’il a sillonné le lac pour prendre les levés bathymétriques le 16 septembre dernier. C’est une chance extrême compte tenu que nous avons 5 hydravions sur le lac, ceux-ci étant des vecteurs importants de la plante. Nous devrions avoir une patrouille ou une vigie afin de pouvoir déceler la plante dès son apparition pour ne pas attendre qu’elle se dissémine dans tout le lac, s’il venait à être contaminé. D’ailleurs, j’ai moi-même fait une première vigie en kayak en septembre et j’ai pu trouver un myriophylle, que j’ai pu heureusement identifier par la suite comme du myriophylle de Farwell (Voir échantillon).

Le Dr Carignan confirme que la principale « boue » retrouvée sur les berges est bien du périphyton, un mélange d’algues et de matières en décomposition qui se colle à différentes surfaces dans le lac et que les bateaux à moteur et les grands vents décollent de ces surfaces en les brassant et en les acheminant sur les berges par l’énergie des vagues. Un article dans le journal « L’Action d’Autray » du 30 août dernier explique bien ce phénomène au lac Maskinongé : « Les facteurs combinés: présence de phosphore en quantité suffisante, réchauffement de l’eau et faible profondeur, expliquent donc le développement du périphyton… Lorsque les vagues et les baigneurs décollent le périphyton du fond, il s’accumule sur les berges où il forme des amas bruns, qui peuvent même se décomposer en dégageant une odeur désagréable… La navigation ne génère quant à elle pas directement d’apport en phosphore mais elle peut remobiliser le phosphore des sédiments lorsqu’ils sont brassés en eaux peu profondes et ainsi aggraver la situation. »

Offensive contre le myriophylle à épis au lac d’Argent à Eastman

Les résidents du lac d’Argent à Eastman déploieront une installation pour tenter de contenir le myriophylle à épis, une plante aquatique extrêmement envahissante. En savoir plus…